Opération Père-Noel

Capturer le père Noël pour l’offrir en cadeau à un enfant..., un pitch pour le moins original. Ensuite, développer cette aventure au sein de l’univers graphique de Samuel Ribeyron, c’est l’assurance d’avoir les deux meilleurs ingrédients possibles pour faire de ce « spécial Noël » un fi lm pas comme les autres. Aussi lorsqu’on m’en a proposé la réalisation, et connaissant la richesse créative des deux auteurs, je n’ai pas hésité plus d’une demi-seconde. J’ai tout de suite imaginé ces deux enfants aux caractères si attachants évoluer au milieu de décors délicatement ciselés.

La mise en scène s’est attachée à rester la plus proche possible de l’univers graphique de Samuel. Comment garder la force et l’expressivité des illustrations, tout en donnant vie à ces personnages qui n’ont pas de réel volume ? Cet enjeu, tout comme le traitement des décors en aplat et fausse perspective, nous a orientés vers un parti pris de mise en scène beaucoup plus graphique que réaliste, vers une animation plutôt retenue et juste, donnant la part belle aux expressions et sentiments des différents protagonistes. Pour ces raisons, nous avons effectué des essais d’animation, ainsi que des recherches sur un procédé de mise en couleurs tenant compte des trous dans le contour des personnages et des effets de matière sur certains éléments vestimentaires.

Le traitement sonore, plutôt réaliste, permet d’illustrer et de renforcer les ambiances de chaque séquence : froide résonance dans la maison des Mansart pour accentuer l’impression de solitude de William ; atmosphère feutrée des extérieurs enneigés illustrant la complicité naissante de William et Alice ou climat glacial pour la séquence de la capture du Père Noël.

Marc Robinet, extrait du dossier de presse