avec Marina Foïs, Matthieu Lucci, Warda Rammach
Le huitième long métrage de Laurent Cantet est un film important. Sans doute le plus intelligent et le plus honnête possible sur le fossé qui s’est créé entre les intellectuels (bien intentionnés) et cette jeunesse française qui comble son vide existentiel et compense sa peur – justifiée – de l’avenir et son mépris grandissant pour « les élites » par des tentations extrémistes. Des liens rompus qui sont aussi des rapports de fascination…
Guillemette Odicino, Telerama
Le film n’est en rien théorique. Les discussions dans le groupe, les interjections, les argumentations, les digressions, et Daech et le chômage qui s’invitent constamment dans la parole, tiennent en haleine et sont filmés à plusieurs caméras, comme l’était la classe d’Entre les murs, palme d’or à Cannes en 2008, ou comme le sont les débats dans 120 Battements par minute, de Robin Campillo, ici coscénariste et qui a été longtemps aussi monteur des films de Cantet. Entre les extraits d’un documentaire sur les chantiers navals de La Ciotat, des journaux télévisés de l’époque et les jeux vidéo, plusieurs régimes et textures d’images sont utilisés, mais ce qui prévaut pourtant, ce qui frappe la rétine, ce sont la lumière de la Méditerranée sur la pierre blanche des calanques ou la beauté du maquis. Avec l’Atelier, des coudées au-dessus d’Entre les murs, car irrésolu, Cantet continue d’inventer un cinéma qui échappe à tout message, à toute thèse, et qui ne se laisse attraper par aucun filet idéologique. Un cinéma joyeusement politique.
Anne Diatkine , Libération
Séances
• La Montagne, Cinéma Le Montagnard
• Bouguenais, Cinéma Le Beaulieu
• Vertou, Ciné-Vaillant
• Saint-Étienne-de-Montluc, Montluc Cinéma
• Clisson, Cinéma Le Connétable
• Le Pouliguen, Cinéma Pax
• La Turballe, Cinéma Atlantic
• Saint-Michel-Chef-Chef, Cinéma Saint-Michel