France, 2018, 1h19
L'Âcre parfum des immortelles
Le récit enflammé d’une passion amoureuse - née au creux des dunes landaises et trop vite fauchée par la mort - s’entremêle à l’espérance folle qui nous a soulevés en Mai-Juin 1968.
Je remonte le fil de ma vie pour retrouver les figures de rebelles qui ont peuplé mes films : des ouvriers en lutte des années 70 (avec qui j’ai partagé huit ans la vie d’usine) jusqu’à leurs enfants du mouv’ hip-hop… et aujourd’hui des gilets jaunes d’un rond-point à Montabon.
Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de mon amante et montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante : telle la braise qui couve sous la cendre.
Je remonte le fil de ma vie pour retrouver les figures de rebelles qui ont peuplé mes films : des ouvriers en lutte des années 70 (avec qui j’ai partagé huit ans la vie d’usine) jusqu’à leurs enfants du mouv’ hip-hop… et aujourd’hui des gilets jaunes d’un rond-point à Montabon.
Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de mon amante et montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante : telle la braise qui couve sous la cendre.
Que reste-t-il de nos rêves, de notre rage, de nos utopies ? Sont-ils toujours vivants et comment ? Tous ces rebelles anonymes — filmés jadis et que je retrouve aujourd’hui — ont été les acteurs d’une histoire populaire trop vite effacée. Et leurs espoirs, souvent violemment brisés, ont accouché d’une société ou les inégalités, le cynisme et la violence l’emportent.
Tout au long du film deux récits — l’un intime, l’autre collectif — vont s’entrelacer, se répondre, glisser de l’un à l’autre, se fondre finalement, pour ressusciter ce qui m’étreint toujours autant : refuser d’oublier, garder brûlant au coeur le désir inassouvi d’un autre monde possible.
Un film comme une métaphore, une allégorie volontairement hybride, traversée de déchirures : un collage poétique et politique pour tenter de capter les traces d’une histoire collective, d’une époque, d’une génération. Un chant d’amour. Mon Temps des cerises contemporain.
Jean-Pierre Thorn
Séances
Ce film a été programmé en 2019 dans les cinémas associatifs suivants :
• Le Cinématographe, Nantes
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire
• Le Cinématographe, Nantes
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire