France, 2017, 1h20
avec Sarah Bramms, Xavier Dias, Dinara Droukarova, Carla-Marie Santerre, Aurélie Faula, Amanda Pierre, Noémie Carroué
Ce film est soutenu par l'ACID
avec Sarah Bramms, Xavier Dias, Dinara Droukarova, Carla-Marie Santerre, Aurélie Faula, Amanda Pierre, Noémie Carroué
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Kiss & cry
De retour à Colmar, Sarah, 15 ans, reprend le patin et la compétition de haut niveau. De la rivalité entre filles aux mots impitoyables de l’entraîneur, son corps est mis à l’épreuve de la glace tandis que ses désirs adolescents la détournent de ses ambitions sportives.
Dans un monde où les ambitions sont dictées aux enfants par les adultes, où le désir de les voir réussir ne sert qu’à éloigner leurs propres échecs, où le sport n’est un choix que pour ceux qui le vivent depuis la touche ou depuis les gradins, Sarah se cherche. Prisonnière d’un corps qui n’est plus tout à fait le sien, tour à tour gracieux et trivial, aérien pour les uns, sexuel pour les autres, elle lutte pour se le réapproprier. Pour n’être ni une médaille ni une photo Snapchat. Pour éprouver ce corps qui passe de zéro à cent degrés - de l’exigence de la glace à la fougue insouciante des premières amours.
Quelque part entre poésie assumée et naturalisme documentaire, Kiss and Cry est une hydre à deux têtes, orchestrée avec précision par un duo de réalisatrices que l’on suit bien volontiers. Elles nous promènent à travers les méandres d’une adolescence tourmentée, qu’elles filment à hauteur de jeune fille, avec tendresse et modestie. Porté par une jeune découverte talentueuse (Sarah Bramms), patineuse devenue comédienne pour l’occasion, le film se déroule sans programme et nous invite à faire un bout de chemin avec elle, oscillant avec légèreté de la patinoire aux soirées adolescentes, du rire aux larmes, généreux et sans artifice.
Zoran et Ludovic Boukherma, cinéastes