avec Louis Hayward, Jane Wyatt, Lee Bowman
Ces premières scènes sont l’occasion pour Fritz Lang de prouver, si besoin était, qu’il reste l’un des maîtres du film noir. Privilégiant les jeux d’ombre et de lumière, jouant sur la moiteur trop sensuelle des lieux, il donne à ce meurtre une résonance sexuelle surprenante, jouant sur la question de la pulsion et du refoulé. Si l’inconscient tient une place prédominante dans la thématique du maître, la question de la culpabilité n’en est pas moins prégnante. Ainsi, tout le reste du film sera consacré au jeu entre les deux frères, entre l’un, meurtrier, qui ne semble en aucun cas se culpabiliser de son acte, et l’autre, simple complice, ruminant sans cesse l’horreur de certaines scènes et comprenant progressivement la voie sans issue dans laquelle il s’est engouffré.
Clément Graminiès, Critikat
Séances
• La Montagne, Cinéma Le Montagnard
• Saint-Nazaire, Cinéma Jacques Tati
• Héric, Cinéma Le Gén'éric
• Le Cinématographe, Nantes