Belinda
Belinda a 9 ans. Elle aime la neige, la glace pour glisser, plus encore sa sœur avec qui elle vit en foyer. On les sépare.
Belinda a 15 ans. Pas du genre à vouloir travailler dans un magasin de chaussures, en mécanique à la rigueur.
Belinda a 23 ans, elle aime de toutes ses forces Thierry, ses yeux bleus, son accent des Vosges. Elle veut se marier pour n’en être jamais séparée. Coûte que coûte.
Belinda a 15 ans. Pas du genre à vouloir travailler dans un magasin de chaussures, en mécanique à la rigueur.
Belinda a 23 ans, elle aime de toutes ses forces Thierry, ses yeux bleus, son accent des Vosges. Elle veut se marier pour n’en être jamais séparée. Coûte que coûte.
Voilà Belinda, qui on le sait, on le sent, est un abîme. Alors, la suivre c'est plonger dans une vie qui bascule à tout instant. Une vie sur le fil, où cette fille, puis femme, guidée par l'amour, le cherche sans cesse. Il lui glisse entre les mains, la rattrape, la perd, la gagne. Marie Dumora ne lâche pas, elle capte et sonde Belinda et la soutient de son regard aimant. Elle fait partie de ces histoires à rebondissements, elle a accompagné cette famille qui tangue sur son radeau. Et si Belinda est au bord du gouffre bien des fois, cette présence étrange et magnétique en la donnant à voir, l'érige en personnage inoubliable, prise dans la boucle du temps.
Kathy Sebbah, cinéaste