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Atelier de conversation

de Bernhard Braunstein



Autriche-France, 2017, 1h10, documentaire

Ateleir de conversation
Ateleir de conversation
Dans la Bibliothèque publique d‘information, au Centre Pompidou à Paris, des personnes venant des quatre coins du monde se rencontrent chaque semaine, dans l‘Atelier de conversation pour parler français. Les réfugiés de guerre côtoient les hommes d‘affaire, les étudiants insouciants croisent les victimes de persécutions politiques. Malgré leurs différences, ils partagent des objectifs communs : apprendre la langue et trouver des allié(e)s et des ami(e)s pour pouvoir (sur) vivre à l‘étranger. C‘est dans ce lieu rempli d‘espoir où les frontières sociales et culturelles s‘effacent, que des individus, dont les routes ne se seraient jamais croisées, se rencontrent d‘égal à égal.

Je suis très heureux d‘observer le choc pacifique des différents mondes, la coexistence des contrastes, et suis enchanté par la beauté des différentes personnes. Ce sont les petits gestes, les visages aux multiples facettes et les histoires qui se cachent derrière, leur manière de coopérer et d‘interagir, d‘écouter et de parler, de se comprendre et de mal se comprendre, de se trouver et de sourire, qui me fascinent. Pour moi, le noyau émotionnel du film Atelier de Conversation se trouve au coeur de cette palette de sentiments, entre la solitude, l‘incapacité de communiquer et la naissance de l‘espoir.

Après plusieurs visites à l‘Atelier, j‘ai compris l‘ampleur des différences qui existent entre les participants et apprécié l‘actualité du caractère sociopolitique qu‘ils apportent. Ici il y a des étudiants, des médecins et des avocats, des personnes qui ne sont venues que pour une certaine période et qui ne doivent pas craindre pour leur existence. Le quotidien d‘autres est marqué par un combat pour la survie brutal et épuisant. À l‘Atelier viennent des personnes qui vivent dans la rue, sans papiers, qui dépendent des fonctionnaires de l‘immigration, d‘associations caritatives et d‘employeurs qui bien souvent les exploitent. Des “échoués” qui ne peuvent pas rentrer chez eux en raison de conflits religieux et politiques mais qui n‘ont pas le droit d‘être ici. L‘Atelier a pour eux une signification que j‘ignorais moi-même. Ils sont les bienvenus ici et ils sont tous traités sur un pied d‘égalité avec dignité humaine.

L‘Atelier est un lieu d‘espoir, une digression humaine, une parenthèse, une interruption de la lutte quotidienne pour la survie. Il est un point de rencontre tolérant et exempt de hiérarchie, un creuset des nombreuses réalités de vie d‘une grande ville.

Note d'intention, extrait du dossier de presse


 

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