USA, 1930, 2h14, VOSTF
avec Lew Ayres, Louis Wolheim, Russell Gleason
avec Lew Ayres, Louis Wolheim, Russell Gleason
À l'ouest rien de nouveau
Des lycéens allemands, qui se sont engagés dans la guerre à la suite des discours enflammés d’un professeur, découvrent l’absurdité de la hiérarchie militaire, l’horreur des tranchées, le quotidien des mutilations et de la mort… Un pamphlet antimilitariste virulent parmi les nombreux films inspirés par la « Grande guerre ». Son réalisme sobre dans la description des combats est servi par des trouvailles cinématographiques. Le film fut interdit par les nazis tout comme le livre de Erich M. Remarque qui l’avait inspiré fut brûlé dans une cérémonie célèbre.
"On a fait « mieux » depuis au cinéma en matière de réalisme rouge sang ; mais ce film garde sa force, peut-être parce qu'on sent confusément qu'il est presque contemporain du cauchemar qu'il décrit. Les scènes de combat sont frappantes — notamment par l'usage de la caméra qui se substitue à la mitrailleuse — , mais même les moments d'accalmie ont une intensité rare : ainsi, quand Albert découvre dans un miroir qu'il vient d'être amputé, ou lorsque Paul, de retour chez lui, est pris pour un lâche. Milestone a l'intelligence de montrer sans vouloir démontrer : si son film est un pamphlet, c'est seulement par la crudité des images... On n'oubliera pas la dernière scène, que le cinéaste tourna sans l'accord du studio. Conclusion inéluctable et dramatique de la tragédie..."
Aurélien Ferenczi, Télérama
"On a fait « mieux » depuis au cinéma en matière de réalisme rouge sang ; mais ce film garde sa force, peut-être parce qu'on sent confusément qu'il est presque contemporain du cauchemar qu'il décrit. Les scènes de combat sont frappantes — notamment par l'usage de la caméra qui se substitue à la mitrailleuse — , mais même les moments d'accalmie ont une intensité rare : ainsi, quand Albert découvre dans un miroir qu'il vient d'être amputé, ou lorsque Paul, de retour chez lui, est pris pour un lâche. Milestone a l'intelligence de montrer sans vouloir démontrer : si son film est un pamphlet, c'est seulement par la crudité des images... On n'oubliera pas la dernière scène, que le cinéaste tourna sans l'accord du studio. Conclusion inéluctable et dramatique de la tragédie..."
Aurélien Ferenczi, Télérama