Swagger

de Olivier Babinet



France, 2016, 1h24
avec Aïssatou Dia, Mariyama Diallo, Abou Fofana

Ce film est soutenu par l'ACID
Ce film est soutenu par le GNCR

Swagger
Swagger nous transporte dans la tête de onze enfants et adolescents aux personnalités surprenantes, qui grandissent au coeur des cités les plus défavorisées de France. Le film nous montre le monde à travers leurs regards singuliers et inattendus, leurs réflexions drôles et percutantes. En déployant une mosaïque de rencontres et en mélangeant les genres, jusqu’à la comédie musicale et la science-fiction, Swagger donne vie aux propos et aux fantasmes de ces enfants d’Aulnay et de Sevran. Car, malgré les difficultés de leur vie, ils ont des rêves et de l’ambition. Et ça, personne ne leur enlèvera.
 
A chaque fois que l’un parle, la caméra passe furtivement sur un autre visage, en contrepoint, sans que l’on sache vraiment si cet(te) autre était réellement là, si l’exercice a été réflexif. Mais ils sont désormais un groupe, et ils ont changé : Aïssatou qui, aux premières minutes, ne parvient pas même à dire son nom et explique être « un fantôme », s’épanouira au gré du film. Elle parviendra à nommer le traumatisme qui l’a emmurée, une prof de maternelle qui s’était acharnée sur elle. Et si le film n’adopte aucun discours sociologique, on est libre de tirer les conclusions que l’on veut. Que le cinéma soit venu réparer ce que d’autres ont abîmé, qu’il puisse se réenchanter ainsi dans un univers souvent figé dans des représentations caricaturales, en fait la bonne fée du conte.

Elisabeth Franck-Dumas, Libération


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