Mary et la fleur de la sorcière

de Hiromasa Yonebayashi



Japon, 2017, 1h42
à partir de 7 ans



Film recommandé par Benshi

Mary et la fleur de la sorcière
Alors qu’elle vient d’emménager au village de Redmanor, la jeune Mary découvre dans la forêt voisine une mystérieuse fleur qui n’éclot qu'une fois tous les 7 ans. On l'appelle la « fleur de la sorcière ». Grâce à cette fleur interdite et l'espace d'une nuit seulement, Mary peut alors obtenir de mystérieux pouvoirs qui lui ouvrent les portes de l’école de la magie. Après Arrietty le petit monde des chapardeurs et Souvenirs de Marnie, on découvre avec plaisir le nouveau film de Hiromasa Yonebayashi, qui nous emporte dans l’univers magique de la sorcellerie tout en transmettant un message écologique.

Beaucoup d’éléments visuels dans Mary  semblent être des références à des films de Ghibli comme Kiki la petite sorcière, Le Château ambulant ou Le Voyage de Chihiro. Avez-vous délibérément cherché à rendre hommage à Ghibli ? Est-ce parce que vous travaillez avec les mêmes artistes ?

Nous  n’avons  pas consciemment cherché à rendre hommage à ces films. Au Studio Ghibli, j’ai appris à faire bouger les choses d’une certaine façon, une façon de penser à l’animation et aux personnages, en travaillant avec le réalisateur Miyazaki. J’ai baigné dans ce contexte. De nombreux créateurs qui ont travaillé sur Mary ont travaillé à Ghibli. On est donc tous imprégnés de l’esprit de Ghibli.

Une différence notable entre Mary et les films de Ghibli sont les méchants. Dans ces derniers, les méchants se transforment généralement en personnages sympathiques, mais ici, les méchants ont  de  réelles  mauvaises  intentions  et  font des choses atroces. Pourquoi avez-vous choisi de les représenter ainsi ?

Dans mon esprit, ils ne sont pas nécessairement purement mauvais. Ils se sont fixés des buts et sont prêts à tout pour les réaliser. Mary cherche à se transformer, elle ne veut plus être une fillette qui n’a pas confiance en elle et se déçoit, elle veut être forte. Les antagonistes veulent changer les autres, parce qu’ils pensent que ça les rendra heureux. On voit ça tous les jours dans la vie, avec ceux qui essaient constamment de changer les autres. Par exemple, à l’école, on apprend aux élèves, parfois en les forçant, à penser d’une certaine manière, plutôt que de leur laisser la liberté d’expression. En tant que parents, on essaie d’inculquer certaines choses à nos enfants, on leur dit “ce que tu as fait là n’est pas bien”, on leur impose un certain comportement que l’on juge meilleur. On ne devrait jamais chercher à transformer les autres. Dans l’histoire, Mary et Peter souhaitent s’améliorer et ils y arrivent. C’est un moment de confrontation. Je pense que le public comprendra cette  idée  et  encouragera  ceux  qui  veulent s’améliorer.

Entretien avec le réalisateur, extrait du dossier de presse


Séances

Le film a été programmé en 2018 et 2019 dans les cinémas associatifs suivants :
• Nozay, Cinéma Le Nozek
• La Montagne, Cinéma Le Montagnard
• Saint-Étienne-de-Montluc, Montluc Cinéma
• Bouguenais, Cinéma Le Beaulieu
• Saint-Malo-de-Guersac, Ciné Malouine
• Vallet, Cinéma Le Cep
• Nantes, Le Cinématographe