France, 1950, 1h50
avec Claude Laydu, Nicole Ladmiral, Nicole Maurey, Jean Danet
avec Claude Laydu, Nicole Ladmiral, Nicole Maurey, Jean Danet
Le Journal d'un curé de campagne
Un jeune curé de santé fragile est nommé dans une petite paroisse d'Artois. Il essaye de suivre les conseils de son aîné, le curé de Torcy, mais sa santé décline et le pousse à la boisson.
Adaptation dépouillée mais fidèle du célèbre roman de Georges Bernanos (1936), Le Journal d’un curé de campagne de Bresson (1951) gagne le Prix International du Festival de Venise. L’histoire est celle d’un jeune prêtre qui arrive dans une petite paroisse à Ambricourt, dans le nord de la France et qui, pour mieux fixer sa pensée, tient compte de ses expériences dans un journal. Avec une lucidité déchirante, il témoigne de la désagrégation profonde de la France rurale et de l’esprit de ses habitants. Maladroit et de mauvaise santé, le prêtre suscite autour de lui animosité et méfiance, mais arrive quand même à toucher quelques âmes, surtout celles de la comtesse du village et de sa fille. Surmontant la douleur de sa solitude et du cancer de l’estomac qui va l’emporter, il arrive à maintenir sa propre foi, déclarant juste avant de mourir que ‘Tout est grâce’. Le film de Bresson, qu’on considère souvent comme son chef-d’oeuvre, capte avec rigueur et sobriété les paysages plats, mornes et ténébreux de l’Artois aussi bien que la lutte spirituelle et physique du curé d’Ambricourt. Avec cet ouvrage, Bresson inaugure une de ses techniques préférées, par laquelle l’image est doublée par une voix narrative – dans ce cas la voix du prêtre récite ce que le spectateur le voit écrire sur les feuilles de son journal - renforçant le sens de l’intériorité du personnage.
Adaptation dépouillée mais fidèle du célèbre roman de Georges Bernanos (1936), Le Journal d’un curé de campagne de Bresson (1951) gagne le Prix International du Festival de Venise. L’histoire est celle d’un jeune prêtre qui arrive dans une petite paroisse à Ambricourt, dans le nord de la France et qui, pour mieux fixer sa pensée, tient compte de ses expériences dans un journal. Avec une lucidité déchirante, il témoigne de la désagrégation profonde de la France rurale et de l’esprit de ses habitants. Maladroit et de mauvaise santé, le prêtre suscite autour de lui animosité et méfiance, mais arrive quand même à toucher quelques âmes, surtout celles de la comtesse du village et de sa fille. Surmontant la douleur de sa solitude et du cancer de l’estomac qui va l’emporter, il arrive à maintenir sa propre foi, déclarant juste avant de mourir que ‘Tout est grâce’. Le film de Bresson, qu’on considère souvent comme son chef-d’oeuvre, capte avec rigueur et sobriété les paysages plats, mornes et ténébreux de l’Artois aussi bien que la lutte spirituelle et physique du curé d’Ambricourt. Avec cet ouvrage, Bresson inaugure une de ses techniques préférées, par laquelle l’image est doublée par une voix narrative – dans ce cas la voix du prêtre récite ce que le spectateur le voit écrire sur les feuilles de son journal - renforçant le sens de l’intériorité du personnage.
Ce que je cherche, ce n'est pas tant l'expression par les gestes, la parole, la mimique, mais c'est l'expression par le rythme et la composition des images, par la position, la relation et le nombre. La valeur d'une image doit être avant tout une valeur d'échange.
Robert Bresson