Haute pègre

de Ernst Lubitsch



USA, 1932, 1h23, VOSTF
Avec Miriam Hopkins, Kay Francis, Charles Ruggles, Herbert Marshall, Edward Everett Horton

Haute pègre
Lili et Gaston se rencontrent à Venise, et se reconnaissent : c'est le début d'une histoire d'amour (entre deux voleurs) qui les conduit d'un cliché mondain à l'autre jusqu'à Paris. Élégance et adresse, humour et goût de l'aventure, formellement, Haute Pègre est un des accomplissements du style Lubitsch où chaque image semble réversible au point d'en cacher toujours une autre. Qui sera le plus habile à ce petit jeu ? Le metteur en scène à coups sûrs qui prend autant de malin plaisir à faire circuler les objets et détourner les mots que Gaston Monescu à remettre ce qu'il vole à sa place !
 
Une suite de morceaux d'anthologie. Le ballet des deux portes qui s'ouvrent et se ferment à tour de rôle. Chaque fois, apparaît Gaston, ou madame Colet donnant au majordome des ordres contradictoires. Mais que se passe-t-il dans ces deux chambres qui communiquent ? Les ellipses en disent plus long que les images. Et c'est un collier de perles, qui passe du cou de madame Colet à la poche de Gaston, pour se retrouver dans le sac de Lily, qui donnera à cette comédie amorale un dénouement moral par amoralisme même.

Claude-Marie Trémois, Télérama



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