USA-France-Portugal, 2019, 1h38
avec Isabelle Huppert, Marisa Tomei, Brendan Gleeson
avec Isabelle Huppert, Marisa Tomei, Brendan Gleeson
Frankie
Frankie, célèbre actrice française, se sait gravement malade. Elle décide de passer ses dernières vacances entourée de ses proches, à Sintra au Portugal.
- Parlez-nous de votre travail avec le directeur de la photographie, Rui Poças. Comment cette théâtralité dont vous nous avez parlé tout à l’heure se caractérise dans votre approche cinématographique ?
Avec Rui, nous nous étions engagés à utiliser une méthode spécifique qui dépendait beaucoup des acteurs qui devaient jouer des scènes entières avec très peu de coupures. Donc d’une certaine manière, c’est un film réaliste qui adopte un style très théâtral aussi bien dans la construction de l’histoire que dans le jeu des acteurs. Cela a été rendu possible par ces longues prises et parce qu’on observe aussi bien l’acteur que le personnage. On avait étudié de très près le travail d’Éric Rohmer avec Néstor Alemendros, et particulièrement sur le film Pauline à la plage et Le Genou de Claire, ainsi que les derniers films de Rohmer. On avait décidé de ne jamais couper une scène avant qu’un personnage ne passe dans un autre cadre. Donc on n’a jamais crié « Coupez » en ayant le désir d’aller chercher plus loin encore. Par conséquent, les acteurs vivent pleinement sous nos yeux. Je trouve que ça a donné un ton intéressant au film qui devient à la fois naturaliste et joyeux. Parce qu’on observe cet ensemble choral qui s’amuse à jouer entre eux et pour eux-mêmes. Frankie se déroule dans un lieu à couper le souffle à Sintra, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui est un des plus beaux endroits du monde. Sur fond de châteaux de contes de fées et de forêts brumeuses, on observe ce groupe de personnes en proie aux difficultés de la vie auxquelles nous sommes tous confrontés.
Sintra est une ville de découvertes. A chaque coin de rue, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Les personnages du film ne s’intéressent que très peu à ce qu’ils voient : ils n’en parlent presque jamais entre eux. Cela s’inscrit aussi dans cette dichotomie du film, ils sont dans un lieu qui leur est étranger mais cela n’a pas d’incidence sur eux. En fait, il arrive même qu’ils remarquent à peine ce qui les entourent. Ils grimpent au sommet de la montagne et que font-ils ? Ils font demi-tour et repartent. La vie ne s’arrête pas devant une vue exceptionnelle, ou comme on dit au Portugal, devant un miradouro.
Dossier de presse, entretien avec Ira Sachs, propos recueillis par Meredith Osborne
Séances
Ce film a été programmé en 2019 dans les cinémas associatifs suivants :
• Cinéma Saint-Gilles, Pornic
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire
• Ciné Donges, Donges
• Cinéma La Bobine, Pontchâteau
• Cinéma Lutétia, Saint-Herblain
• Cinéma Victoria, Campbon
• Montluc Cinéma, Saint-Etienne-de-Montluc
• Cinéma Saint-Gilles, Pornic
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire
• Ciné Donges, Donges
• Cinéma La Bobine, Pontchâteau
• Cinéma Lutétia, Saint-Herblain
• Cinéma Victoria, Campbon
• Montluc Cinéma, Saint-Etienne-de-Montluc