France-Japon, 2018, 1h59
avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto
avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto
Asako I & II
Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse et s’apprête à se marier... à un homme qui ressemble trait pour trait à son premier amant évanoui.
Asako joue en permanence, par les teintes de la lumière, la densité du hors-champ (considérable quand le film recrée, depuis une salle de théâtre, le séisme du 11 mars 2011) et les manières de jouer des acteurs, parfois dissemblables jusqu’à la dissonance, sur l’expérience du cinéma comme un rêve éveillé, dont chaque point de montage fonctionnerait comme un possible seuil entre deux paliers de réalité.
L’effet produit est proche des films à double-fond comme eXistenZ de David Cronenberg ou Real de son ancien professeur Kyoshi Kurosawa. Mais l’intention de Hamaguchi est plus prosaïque, son film révélant finalement une ambition similaire à celle de Senses de capter des rapports humains dans leur plus exacte et ineffable complexité. On découvrira alors que les niveaux de réalité dont le film se refuse à préciser la topographie ne sont finalement que ceux qui façonnent une histoire d’amour, toutes les histoires d’amour, chacune à sa manière sale et infiniment belle. Asako est un très grand, très juste film sur ce que c’est que d’être aimé, et d’aimer en retour - une déconstruction de tous les instants.
Olivier Lamm, Libération
Séances
Ce film a été programmé en 2019 dans les cinémas associatifs suivants :
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire
• Cinéma Pax, Le Pouliguen
• Cinéma Atlantic, La Turballe
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire
• Cinéma Pax, Le Pouliguen
• Cinéma Atlantic, La Turballe