A ciambra

de Jonas Carpignano



italie-USA, 2017, 1h58
avec Pio Amato, Koudous Seihon, Iolanda Amato

A ciambra
Pio a 14 ans et veut grandir vite. Comme son grand frère Cosimo, il boit, fume et apprend l’art des petites arnaques de la rue. Et le jour où Cosimo n’est plus en mesure de veiller sur la famille, Pio va devoir prendre sa place. Mais ce rôle trop lourd pour lui va vite le dépasser et le mettre face à un choix déchirant.
 
Trop de films, pas assez de place. On dira donc vite mais fermement tout le bien qu’on pense du deuxième long-métrage de Jonas Carpignano, jeune cinéaste italo-américain de trente-trois ans, après le succès d’estime que lui valut voici deux ans Mediterranea.

Tourné à Gioia Tauro, en Calabre, A Ciambra est le roman d’éducation d’un jeune adolescent rom, Pio, qui brûle de rejoindre ses aînés dans leur vie de rapine et de risque viril. Il paiera pour ce faire un prix particulièrement fort.

Soutenu par Martin Scorsese, filmé avec le concours d’une véritable famille rom calabraise, bourré d’énergie jusqu’à la gueule, électrisant, le film fait fortement penser au travail de Jean-Charles Hue en France, qui fictionne, façon polar et avec son concours, le destin de la communauté yéniche. On nous souffle que le film n’a pas de distributeur en France. Ça ne devrait pas durer.

Jacques Mendelbaum, Le Monde


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